Retour sur un excellent article paru dans Slate en Février 2013 concernant la “reconquête” des voies sur berges.
Un petit extrait qui développe toute l’ambiguïté du grand personnage que fut George Pompidou sur la nécessité de l’automobile en ville et plus précisément à Paris.
Georges Pompidou, Premier ministre entre 1962 et 1968 puis président de la République de 1969 à 1974, est devenu a posteriori le symbole de cette époque. On lui attribue d’ailleurs la volonté «d’adapter Paris à la voiture», le consacrant définitivement en héraut de la bagnole. La citation précise, prononcée en 1971 lors d’un discours au District de la région parisienne, tend à modérer quelque peu ce propos:
«Il y a un certain esthétisme auquel il faut renoncer et ce n’est pas parce qu’on empêcherait les voitures de circuler qu’on rendrait Paris plus beau. La voiture existe, il faut s’en accommoder et il s’agit d’adapter Paris à la fois à la vie des Parisiens et aux nécessités de l’automobile à condition que les automobilistes veuillent bien se discipliner.»