FESTIVAL D’HISTOIRE DE L’ART 2017 – CHATEAU DE FONTAINEBLEAU 

Un festival plus Arty qu’Archy

J’ai passé les trois jours du festival d’histoire de l’art qui se tenait cette année au château de fontainebleau. Je n’y étais jamais allé auparavant, mais cette fois-ci la thématique de la nature et le pays invité, les USA m’ont motivé a y faire un grand tour.

« Rien n’est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions. » De Georg Christoph Lichtenberg

Je suis entré au Festival (FHA) par l’intermédiaire d’un appel à contribution pour les jeunes chercheurs, qui demandait que l’on explique notre sujet de recherche et notre intérêt à participer à ce festival. L’idée de rencontrer des étudiants américains issus d’écoles et d’institutions d’art et d’histoire fut ma principale motivation et parce que l’Amérique c’est aussi l’un de mes terrains d’étude. Puis la thématique de la nature en fut une autre puisqu’elle touchait de près mon sujet de thèse. Les différentes rencontres qui ont eu lieu furent très stimulantes bien que pas assez nombreuses à mon gout. J’ai apprécié que la direction de l’événement de ces rencontres ait accepté mon dossier, bien que je me suis senti un peu seul face à tous ces étudiants en histoire de l’Art. Mais cela montre une réelle volonté d’ouverture des organisateurs du festival vers d’autres disciplines en proximités avec l’histoire, ce qui est un très bon point. Et l’approche des organisateurs vers les jeunes chercheurs est particulièrement appréciable et vivifiante, il suffisait d’assister à la séance de « Ma recherche en 180 secondes » pour s’en convaincre.

« La raison d’être d’une organisation est de permettre à des gens ordinaires de faire des choses extraordinaires. » De Peter Drucker

Avant de passer par le contenu du FHA de cette année, je me permets une petite digression sur l’organisation de cet événement. J’ai participé de nombreuses fois à des manifestations de ce type et le plus souvent comme spectateur, et je dois avouer que je fus agréablement surpris par la tenue du FHA. Bien entendu, tout ne fut pas parfait, mais dans son ensemble c’est une franche réussite. Tant du point de vue de l’accueil qui fut souriant et avenant à chaque instant, que du point de vue du lieu ou cela c’est déroulé, dans ce fabuleux château de Fontainebleau. Ce fut un festival sans réelles fausses notes, et quand on regarde le programme de ces 3 jours, on ne peut qu’avoir le tournis tant l’offre est pléthorique, peut-être trop d’ailleurs. Il y en a pour tout les gouts, du cinéma, des conférences, des tables rondes, des visites, des expositions, des concerts en plein air et une librairie bien fournie. Je dois dire que tout n’avait pas mon intérêt, et j’ai passer la plupart de mon temps à arpenter les magnifiques jardins du château que de suivre les nombreuses conférences.

« pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »  De Maxime shadoke

Le problème principal est que beaucoup d’événements se trouvaient hors des murs du château. Ajouter à cela une offre pléthorique d’événements qui ont produit sur moi une grande frustration. Que voir en priorité ? Sachant que certaines conférences se trouvaient à la même heure à différents endroits du château, voire à l’extérieur de celui-ci. Heureusement, bien des événements étaient rattrapables soit le jour même ou le lendemain. Remarquez, les organisateurs ont tenté avec un certain succès à régler ce tonneau des danaïdes par un livret conséquent (82 pages en format A4), heureusement soutenu par une application très efficace et d’une stabilité exemplaire.

« Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil.» De Ivan Illich

Ce qui ne fut pas toujours le cas, mais cela n’a fait qu’apporter son lot de convivialité à la manifestation.

Ce qui fut une des agréables surprises c’est l’aspect à la fois de sérieux de l’événement conjugué à une convivialité dans les rapports entre les organisateurs, les conférenciers et les visiteurs. Un équilibre réussi qui m’a de suite mis à l’aise, et cela même au travers différentes tables rondes et Workshop. Une certaine légèreté qui ne nuisait aucunement au sérieux de l’événement. Après tout, il s’agit d’un festival. Alors oui, peut être y avait il trop de conférences, mais il y avait heureusement et le plus souvent une ambiance qui permettait de briser le mur entre sachants et les autres.

Je dois bien le dire, je n’ai pas vraiment joué le jeu, surtout à l’une des conférences qui furent pour moi le centre de mon intérêt de ce festival. La rencontre de Jean-Louis Cohen, Christian de Portzamparc et Jean-Paul Viguier au sujet de « L’architecture des gratte-ciels ». Une excellente séance bien que je fus très frustré de ne pas avoir entendu Jean-Louis Cohen parler un peu plus du sujet des grattes ciels plutôt que de faire l’arbitre entre les deux monstres sacrés de l’architecture française. Évidemment, cela fut bien trop court et j’ai bien senti que chacun avait des biens plus de choses à dire sur leur expérience du gratte-ciel et en particulier aux USA.

Un autre grand moment, fut la table ouverte aux acteurs indépendants de l’histoire de l’Art, qui m’a permis de faire de magnifiques rencontres avec les organisateurs des associations GRHAM, BELLA MANIERA et 19-20 et aussi avec le talentueux intagrameur d’Art : @mr.bacchus. Une rencontre pleine d’inspiration et qui m’a offert une vision nouvelle du monde associatif en Histoire de l’art, ainsi que pas mal d’idées pour l’association RECITAH que je préside.

Je pourrais encore m’étendre sur ce Festival, mais je préfère m’en tenir à ce billet d’humeur fort incomplet et vous incitez à y aller l’année prochaine.

Encore bravo aux Amis du festival et à l’ensemble des organisateurs de ce Festival. À l’année prochaine !

A propos Calosci Loup

Géographe et Architecte de Formation et actuellement doctorant en Architecture à l'ENSAPLV & Paris Sorbonne 1.

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