Je pense que I’architecture actuelle devrait disposer de fondements aussi radicaux que la musique contemporaine. Cette exigence a néanmoins des limites. Si la composition architecturale se fonde sur la disharmonie et la fragmentation, sur des rythmes heurtes, sur des clusters (sons en grappe) et des ruptures structurelles, I’œuvre pourra certes communiquer un message, mais la curiosité s’arrêtera a la compréhension de ce message, et la question de I’utilité de I’objet pour la vie pratique sera négligée.
PETER ZUMTHOR / Penser l’architecture / 2006